mardi 13 février 2018

Éparse, Lisa Balavoine




Je suis un mouton victime d'Instagram : après y avoir vu et revu "Éparse", avoir tournicoté autour en librairie, l'avoir ouvert, presqu'emporté, puis reposé, je me suis finalement jetée dessus après la xième chronique de blog passionnée et passionnante, pleine d'appréhension et d'attentes : et si ce roman que tout le monde porte aux nues, et si moi je le trouvais banal ? S'il ne me touchait pas ?

Nous sommes partis trois jours à Disneyland Paris, et je l'ai ouvert dans la voiture, une fois nos petites têtes blondes assoupies. Au bout de quelques pages, j'avais le coeur serré, et à la moitié du livre, les larmes aux yeux, j'ai posé la main sur celle de mon amoureux et je l'ai serrée très fort. J'ai refermé le livre, puis je l'ai repris petit à petit, picorant quelques lignes ici et là, éparses, savourant le texte, cornant des pages, relisant certains passages.

Je l'ai terminé à regret, j'en aurais bien lu 500 pages.

Sous-titré "roman", ce texte l'est-il réellement ? En paragraphes séparés d'une étoile, Lisa Balavoine fait l'inventaire de sa vie : celle d'une femme de 40 ans, divorcée, mère de trois grands enfants, qui se plonge dans ses souvenirs d'enfance, la séparation de ses parents, ses amitiés, son adolescence, ses premiers émois, la maternité, sa vie de femme, le sexe, les ruptures, la musique, les livres, tout ce qui fait une vie.




Et c'est quasiment universel : c'est la force de ce texte, chacun (et surtout chacune) s'y retrouve, à un moment. On a tous les mêmes souvenirs d'enfance, de vacances, d'émois, de rêves. Lisa Balavoine alterne les passages déchirants à propos d'une rupture avec des listes d'hommes célèbres qu'elle aime, des phrases toutes faites entendues, de répliques de films, de paroles de chansons. Elle nous fait voir la bande originale de sa vie, et ça pourrait être la nôtre.

Ce que j'ai préféré : ses anecdotes, si vraies, si touchantes, et les passages sur la maternité.
Le roman respire la nostalgie et la mélancolie, l'ultramoderne solitude, les regrets, les souvenirs douloureux, et m'a bouleversée à chaque page.




Il m'est difficile d'en écrire une chronique construite, à l'image du livre que je viens de terminer. Je jette sur le clavier mes impressions à chaud, et mon sentiment d'avoir lu quelque chose d'original dans sa forme, mais de profondément humain, et sais déjà que je vais le relire, plus lentement encore, et corner d'autres pages.

Merci Lisa, j'ai un peu l'impression de vous connaître à présent ...


"Eparse", Lisa Balavoine, Lattès, 2018, 250 pages, et une jolie bande originale à la fin

9 commentaires:

  1. Très belle chronique. J'ai à mon tour envie de découvrir ce livre dont tout le monde parle.

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  2. Belle chronique sur un livre pas facile à chroniquer... Oui c'est un texte quasiment universel !

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  3. Et malgré ce que tu/vous dis/dites , j'ai l'impression que ce roman n'est pas fait pour moi. Un peu à mille lieues de ce qu'est la vie de cette auteure. Par contre, je l'offrirai bien à une personne pour laquelle il aura un retentissement.

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    1. Il y a tout un côté de ce livre qui ne me concerne pas du tout, et pourtant cela m'a émue tout de même ... Elle parle de tant de choses de la vie d'une femme que tu pourrais peut-être t'y retrouver à un moment ou à un autre ....

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  4. Il a l'air tellement bien ... j'ai hâte de le lire !

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    1. J'en mourrais d'envie aussi, et là, j'ai envie de le relire ...

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  5. Ta chronique de ce livre me donne vraiment envie de le découvrir mais j'ai décidé de ne plus acheter tant que je n'ai vidé ma PAL.

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