La quatrième :
Pourtant Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke.
Plongée étouffante au coeur des relations troubles d'une famille d'aujourd'hui, Les Filles de Roanoke est un véritable page turner atmosphérique et haletant. Amy Engel distille avec talent le poison des non-dits, dans la lignée des grands romans de Joyce Carol Oates."
Lu en deux jours à peine, au bord de la piscine de Toscane (oui, ça fait rêver), ce roman se révèle absolument fascinant, et se lit d'une traite. Lane, l'héroïne, revient à Roanoke après le suicide de sa mère, qui ajoute sa mort à la longue liste des décès ou disparitions des filles de la maison, qui ont toutes connus des fins tragiques.
Elle y retrouve ses grands-parents, inquiets de la disparition de sa cousine Allegra. Lane entreprend alors de rechercher ce qui a bien pu lui arriver, et remonte l'histoire de la famille et des relations troubles entre ses membres.
Peu à peu, on découvre que le grand-père est un horrible manipulateur, une figure aussi séduisante que destructrice, et qu'il s'est tapé toutes les femmes de sa famille, de ses soeurs à ses filles et petites-filles, et avec leur consentement ...
Amy Engel installe une atmosphère très étouffante, le climat du Kansas est moite et enferme Lane dans une torpeur qui la trouble. Le roman est extrêmement prenant, glauque mais jamais trash, et on pense effectivement beaucoup à Oates ou Laura Kasischke, pour l'ambiance "secrets de famille", ce qui est un beau compliment.
Chose rare, mon mari me l'a piqué ensuite et l'a dévoré ET adoré !
Un très bon suspense psychologique, à découvrir cet été !
"Les filles de Roanoke", Amy Engel, Autrement, 2017
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