mercredi 26 octobre 2016

Le doudou de la directrice


La directrice de l'école est un modèle : toute jolie, toute pétillante, les enfants comme les parents sont sous son charme ...



Mais comment fait-elle pour garder calme, entourée d'enfants qui l'assaillent de questions, de remarques passionnantes ("Nino a dit un gros mot, madaaaaaame !"), de ballons qui atterrissent sur sa tête, .... et pourtant, rien ne peut lui ôter son sourire .... Quel est son super pouvoir ? Son secret ?




Elle a un doudou ! Caché dans ses livres, dans son sac, dans son chemisier même ....

Et son secret est bien gardé, jusqu'au jour où une petite fille le voit, et décide qu'il est pour elle !





Quelle sera la réaction de la directrice ?

Un chouette album qui a très bien fonctionné chez moi, autant avec la plus petite de 3.5 ans qu'avec le grand qui en a bientôt 6 ! En bons "doudou addicts", mes petits lecteurs ont adoré cette histoire, et se sont amusés à chercher le doudou de la directrice à chaque page (planqué !). Une histoire tendre et rigolote, colorée, qui parlera à chaque enfant !

PS : sur la photo, je vous présente Piquedoux, kidnappé par Petit Loulou depuis son arrivée chez nous ;-)



Le doudou de la directrice, Christophe Nicolas et Mauréen Poignonec , Didier Jeunesse, 2016

lundi 24 octobre 2016

"The girls", Emma Cline




Acclamé de partout, ce premier roman d'une américaine de 27 ans me faisait de l'oeil en librairie, mais j'avais très peur d'être déçue (quand on lit trop de critiques positives, on attend beaucoup du livre). Je l'ai donc emprunté à la bibliothèque, frileusement .... pour en ressortir trois jours plus tard, en me traitant d'idiote ("voilà un roman que tu aurais dû acheter les yeux fermés, et le garder dans TA bibliothèque !").

La quatrième :

Nord de la Californie, fin des années 1960. Evie Boyd, quatorze ans, vit seule avec sa mère. Fille unique et mal dans sa peau, elle n'a que Connie, son amie d'enfance. Lorsqu'une dispute les sépare au début de l'été, Evie se tourne vers un groupe de filles dont la liberté, les tenues débraillées et l'atmosphère d'abandon qui les entoure la fascinent. Elle tombe sous la coupe de Suzanne, l'aînée de cette bande, et se laisse entraîner dans le cercle d'une secte et de son leader charismatique, Russell. 
Caché dans les collines, leur ranch est aussi étrange que délabré, mais, aux yeux de l'adolescente, il est exotique, électrique, et elle veut à tout prix s'y faire accepter. Tandis qu'elle passe de moins en moins de temps chez sa mère et que son obsession pour Suzanne va grandissant, Evie ne s'aperçoit pas qu'elle s'approche inéluctablement d'une violence impensable.

Sans que cela ne soit nommé, il est évident que la secte en question ici est celle de Charles Manson, et les événements sont ceux des célèbres meurtres perpétrés en août 1969. L'histoire est romancée, et intègre le personnage d'Evie, comme témoin.

Le but d'Emma Cline n'est pas, au contraire de Simon Liberati dans "California girls" (paru simultanément) de raconter les meurtres en détail, mais bien de se concentrer sur Evie, et sur cette grande question : c'est quoi, finalement, être une ado de 14 ans ?

Mal dans sa peau, effacée, Evie a désespérément besoin d'attention, besoin qu'on la touche, et ce désir transpire à chaque page du roman. Evie est paumée, perdue entre un père absent et une mère qui ne lui prête aucune attention. Elle ne pense qu'aux garçons, au désir, à nouveau, d'être reconnue, aimée, intégrée, vivante. En cela, elle est une cible parfaite pour la secte qui, en lui donnant l'illusion d'être intégrée au groupe, la sort de cette brume où elle se débattait pour cesser d'être invisible. Peu à peu, Evie tombe sous la coupe de Suzanne, la meneuse charismatique, jusqu'à se retrouver avec elle dans des situations sordides, de vol, de sexe forcé, droguée et complètement dépendante de l'attention qu'on lui porte.

Russel, le gourou (figure de Manson) est ici presque un personnage secondaire. Ce sont les filles, les girls du groupe qui mènent la danse. Ce sont elles qui fascinent Evie et le lecteur, auréolées d'une aura de liberté et érotisée par Evie, qui tombe véritablement amoureuse de Suzanne, peu à peu.

Des filles “aussi racées et inconscientes que des requins qui fendent l'eau”, dangereuses et cruelles.


Le roman mêle les époques, 1969 et aujourd'hui, où une Evie défraîchie nous raconte les événements, et l'on sent que cette histoire l'a détruite et que, même si elle n'a pas pris part aux meurtres sauvages qui marqueront la fin de la secte, elle en est restée prisonnière malgré tout.

Emma Cline parvient à nous fasciner, de par son histoire, mais aussi via son écriture, magnifique, qui nous fait tout ressentir : les émois et le mal-être d'Evie, son besoin désespéré d'exister et son désir qui transpire à chaque page, la moiteur californienne, la saleté grouillante du ranch, la tension qui monte dans le groupe, l'odeur du sang.

Elle décrit magistralement l'adolescence et ses tourments, et cette fragilité d'Evie qui la fait encore se demander aujourd'hui jusqu'où elle aurait pu aller, si elle avait été présente lors des meurtres : de quoi aurait-elle été capable ? Poussée par les filles, par son désir d'être aimée et reconnue, aurait-elle pu, elle aussi, tuer ? C'est ce qui la ronge et ce qui fascine le lecteur : entraîné dans un groupe qui fascine, jusqu'où irions-nous ?

Un roman magnifiquement écrit et fascinant, un très grand roman, qui mérite les éloges qu'on lit partout. Emma Cline est bien rentrée par la grande porte dans la cour des lettres américaines, et son livre est à placer aux côtés des oeuvres de Laura Kasische ou Joyce Carol Oates.






"The girls", Emma Cline, La Table ronde/Quai Voltaire, 2016

mercredi 19 octobre 2016

Ah, l'automne et ses feuilles dorées ...


Un album automnal, en ce mercredi, ça vous dit ?

Voici donc Petit Pas, un adorable mulot solitaire, qui adore l'automne car c'est pour lui l'occasion d'enrichir sa fameuse collection de feuilles.



Et pour en attraper de belles, Petit Pas est prêt à tout ! Il ose même grimper à l'arbre, pour décrocher la jolie feuille dorée qu'il a repérée, mais ce n'est pas sans danger ...



Et voilà notre mulot qui tombe ..... Sa chute attire tous les petits animaux de la forêt, qui accourent s'enquérir de son état .... Et dire que Petit Pas se croyait seul !
Il invite alors ses nouveaux amis à admirer sa collection, car à quoi bon amasser de jolies choses, si on a personne à qui les montrer ?




Ici, on est très très fans des albums autour de l'automne, ma saison préférée (et celle de Petit Loulou, mais je le soupçonne de me copier). Cet album, à l'histoire toute simple, est superbe et m'a tapé dans l'oeil surtout pour les illustrations d'Estelle Meens, dont on a déjà plusieurs livres, et dont j'aime beaucoup la douceur du coup de crayon. Acheté à la Foire du livre à Bruxelles, mes petits lecteurs ont même la chance d'avoir un exemplaire dédicacé avec un petit dessin rien que pour eux !

Un chouette album de saison, sur l'entraide et l'amitié !


La collection de Petit Pas, Catherine Metzmeyer et Estelle Meens, Mijade, 2013

lundi 17 octobre 2016

"L'élégances des veuves", Alice Ferney : universel et sublime



J'ai lu ce petit roman d'une centaine de pages en un aller-retour en train (vive les transports en commun, qui me permettent de me poser pour lire, de voler du temps à la journée pour avancer dans ma PAL !).

La quatrième :

Au rythme des faire-part de naissance et de mort, voici la chronique de destins féminins dans la société bourgeoise du début du XXe siècle. Fiançailles, mariages, enfantements, décès… le cycle ne s’arrête jamais, car le ventre fécond des femmes sait combler la perte des êtres chers. C’est avec l’élégance du renoncement que l’on transmet ici, de mère en fille, les secrets de chair et de sang, comme si la mort pouvait se dissoudre dans le recommencement

Nous suivons donc le destin des femmes d'une même famille, sur plusieurs générations : filles, belles-filles, petites-filles. Ces vies de femmes de la fin du 19ème siècle, rythmées par le mariage, parfois de raison, puis par les grossesses qui s'enchaînent, les morts prématurées des maris et des enfants, parfois, les laissant seules face à la vieillesse, tapie dans l'ombre.

Valentine, Mathilde, Gabrielle, toutes vivront des drames, des joies immenses, comme un cycle sans fin, et leurs filles reprendront le flambeau : naître, vivre, se marier, enfanter, puis faire face à la douleur de la perte, les maris ont ici tendance à partir les premiers, ou vivre la mort d'un enfant, le pire des deuils, celui dont elles ne se remettront jamais tout à fait.




Ce roman est court, mais délicieux de par son écriture, belle à couper le souffle, d'une élégance et d'une virtuosité rares. Alice Ferney possède une plume que l'on dirait venue d'un autre temps, où chaque phrase est taillée de douceur et sonne comme parfaite, file droit jusqu'au coeur, et nous laisse la sensation de lire véritablement un grand écrivain classique, mais sans nous ennuyer une seule seconde.

Ses personnages de femmes sont inoubliables, et j'ai passé un excellent moment de lecture, comme hors du temps, transportée avec Valentine et les autres dans ce monde du passé, d'un autre temps, mais où finalement les joies et les peines sont les mêmes qu’aujourd’hui, sont universelles.

Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce beau livre, réédité avec une magnifique couverture tirée du film "Éternité", sorti récemment, et adapté du roman. Je n'ai pas vu le film, seulement la bande-annonce, très belle, très classieuse, mais le roman me suffit et me comble, grâce à l'écriture sublime d'Alice Ferney.


L'élégance des veuves, Alice Ferney, Babel poche, réédition de 2016

mercredi 12 octobre 2016

Ce qui arrive quand Papa est tout motivé pour l'histoire du soir ;-)



"Papa qui lit" est un coup de coeur rigolo, pour une fois ;-)

Ils sont finalement assez rares, les albums vraiment drôles à la fois pour l'enfant qui écoute ET pour l'adulte qui raconte ...

Donc, ce soir-là, Papa annonce à table que ce soir c'est lui qui couche la petite troupe, c'est lui qui gère, c'est lui qui lit l'histoire. Les quatre (quatre !) enfants (et le chien) se regroupent donc autour du héros, qui s'installe d'abord avec un poème de Victor Hugo, et ça n'a pas beaucoup de succès auprès des enfants (tiens ?).


Après la poésie, les enfants ne sont pas d'accord sur le choix de l'histoire, ils l'ont déjà lue et racontent la fin, le thème n'intéresse personne, sans oublier la bagarre pour le coussin, ce qui ne fait pas du tout avancer les choses, et Papa s'énerve doucement.


Enfin, une histoire est choisie, Papa commence à lire et puis ... bip, bip .... son téléphone sonne !
Et voilà Papa qui se met à "nous faire des petits yeux de chat trop mignon" et promet que le coup de fil durera trois secondes.



Là-dessus, re-bagarre de coussins, hurlements, etc. Jusqu'à la chute finale, qui réussira enfin à mettre tout ce petit monde au lit, et plus vite que ça (je ne spoilerai pas, mais on peut deviner qui est ce Héros).

Un album original et vraiment drôle, que le Papa de Petit Loulou et Mini Louloute a apprécié, et que les enfants ont aimé aussi, même si ils sont encore un peu jeunes pour apprécier certaines blagues (notamment sur Victor Hugo !).


"Papa qui lit", Rémi Chaurand et Charles Dutertre, Didier Jeunesse, 2016

lundi 10 octobre 2016

"Charlotte", David Foenkinos



Pour "Charlotte", j'arrive après la bataille, c'est-à-dire après le Prix Goncourt des Lycéens et le Renaudot, l'engouement et le succès. J'aime beaucoup les romans de David Foeninos, mais j'étais restée loin de "Charlotte" à cause de sa forme : un long poème en prose, bof, ça ne me disait rien.

Et puis.

Et puis, j'ai lu des critiques dithyrambiques annonçant "le bonheur de n'avoir pas encore lu ce livre et de s'y plonger", et promettant une lecture "qui reste gravée en nous". Et puis, le roman est sorti en poche, et je suis curieuse, donc je l'ai acheté, mis dans ma PAL, et fait passer d'autres lectures avant.

Un jour, je l'ai glissé dans mon sac et ouvert dans le train. Et je ne l'ai plus lâché.


La quatrième :

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande.
 Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie."
Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

Dès la première page, j'ai été happée dans la vie de Charlotte. Les phrases courtes, le poème en prose, qui me faisait peur, à aucun moment ne m'a gênée, au contraire, cela a renforcé le côté dramatique, déjà si présent dans cette vie extraordinaire.



Quelle vie tragique que celle de cette femme, qui déjà enfant est entourée par une vague de suicides inouïe, des secrets de famille,  et qui va trouver dans la peinture un exutoire à ses propres angoisses, tout cela dans le contexte des prémices de la seconde guerre mondiale, et de la montée du nazisme.

Charlotte, parce qu'elle est juive, n'a pas le droit par exemple de recevoir le prix de l'école des Beaux-Arts, prix qu'elle a gagné "à l'aveugle". Quand les jurés ont découvert qu'elle était la gagnante, ils ont demandé à une autre jeune fille de monter sur scène recevoir le prix, et de donner en douce à Charlotte après.

Antisémitisme, premières amours, dépression, folie, suicides, fuite vers la France, emprisonnement dans un camp, la vie de Charlotte est fascinante et le roman de David Foenkinos est magnifique. Les phrases, forcément courtes donc, prennent à la gorge, et on devine sous les mots l'amour et l'admiration de l'auteur pour cette artiste. De temps en temps, le récit laisse entrevoir sa voix, et sa quête sur les traces de son héroïne, ses interrogations.



J'ai adoré ce roman, et il m'a marquée, je le relirai certainement avec plaisir ... Même si la peinture de Charlotte Salomon ne me touche pas et n'est pas du tout à mon goût personnel, j'ai ressenti un immense plaisir de lecture avec ce roman superbe, le meilleur de Foenkinos, sobre, percutant, et passionnant de bout en bout.

Un gros coup de coeur à retardement ....




"Charlotte", David Foenkinos, éd. Folio, 2016

Il existe aussi une version du roman illustrée par les peintures de Charlotte Salomon.

mercredi 5 octobre 2016

"Ça sent bon la maman", un livre pour rassurer les petites angoisses nocturnes !


Il y a des albums comme ça, on les voit de loin, au détour d'un rayon de librairie, et on sait que ce sera un coup de coeur.

Ici, il y a d'abord les dessins de Claude K. Dubois, dont j'adore la douceur. Puis l'histoire de Emile Jadoul, valeur sûre au rayon tendresse pour les petits.




Taupinou n'aime pas la nuit, le noir, et les bruits étranges qu'il entend, tout seul dans son lit. Il voudrait bien rester près de maman, pour se rassurer ...




Mais maman n'est pas d'accord : il est tard et c'est l'heure du coucher pour les petits. Mais Taupinou s'inquiète .... Comment le rassurer ? Alors, maman a une idée : elle enlève son foulard et le donne à son Taupinou ...



De la douceur, de la tendresse, du mimi en veux-tu en voilà, bref, un giga coup de coeur pour cet album, que j'ai beaucoup lu à mes loulous quand ils étaient tout petits !

Une histoire simple mais efficace, que l'enfant appréciera pour son côté rassurant, et que l'adulte adorera, pour sa beauté et l'idée géniale du foulard-doudou, qui a bien rassuré mon Petit Loulou anxieux ...




"Ça sent bon la manman", Emile Jadoul et Claude K. Dubois, coll. Pastel, L'école des loisirs

lundi 3 octobre 2016

"Ne pars pas sans moi", Gilly Macmillan



Bon, chers lecteurs, je vous présente aujourd'hui un bouquin dangereux pour votre sommeil, un roman qui va vous rendre complètement asocial, bref, une excellente lecture !

La quatrième :

Par un joyeux dimanche, Rachel et son petit garçon de 8 ans se promènent en forêt. Désirant plus que tout être une bonne mère, et soucieuse de l'indépendance et de l'autonomie de son enfant, Rachel l'autorise à partir quelques mètres devant elle pour aller jouer. Arrivée au bout du chemin, l'angoisse la saisit : Ben a disparu.


Après une conférence de presse catastrophique, médias et réseaux sociaux se déchaînent. Pour eux, Rachel est responsable de la disparition de son enfant. Pourquoi n'a-t-elle pas veillé sur lui ? Comment se fait-il qu'elle ait du sang sur les mains ? Pendant que la police se lance dans une véritable course contre la montre pour retrouver Ben, Rachel se débat entre la culpabilité, le désespoir et la peur.


Rongée par le doute, assaillie par la violence de ceux qui la croient coupable et tandis que la moindre de ses certitudes s'écroule, elle ne sait plus quoi faire. Attendre patiemment que les forces de l'ordre lui ramènent son fils ou suivre son instinct et partir elle-même à sa recherche ?

Voilà, le décor est planté. En général, je recule devant les histoires concernant les enfants (oui, je suis trop sensible), mais là, une force m'a poussée à commencer ce livre, et je ne l'ai lâché que deux jours plus tard. J'ai lu sur le quai de la gare, dans le train, à ma pause déjeuner, assise à côté de la baignoire de mes minis lecteurs, en cuisinant, bref, quasi en marchant.

Je l'ai terminé tard dans la nuit, et je n'ai pas été déçue ...;Sans rien spoiler, le suspense est incroyable, c'est bien écrit (souvent, les polars sont moins littéraires), le personnage de Rachel est très fort, et on se met à suspecter tout et tout le monde avec elle.

Comme de plus en plus souvent dans ce genre de romans, on trouve aussi de faux articles de journaux, fausses pages de blog, faux commentaires Facebook, l'occasion de s'interroger sur les réseaux sociaux, leur pouvoir et surtout l'horreur de tous ces commentaires assassins, traitant Rachel de mauvaise mère, l'accusant de tous les maux, sans aucune pitié ni retenue, sans rien connaître de l'affaire, un torrent de haine qui se déverse sur Internet, et qu'une mère dévastée par la perte de son enfant doit se prendre en pleine figure ...

Malgré cela, mon hypersensibilité n'a pas trop souffert, car pour un polar, il n'est pas trop trash ("Chanson douce" de Leila Slimani, l'est beaucoup plus).

Je n'ai plus été happée comme cela par une histoire depuis très longtemps....

Bref, lisez-le !





"Ne pars pas sans moi", Gilly Macmillan, Les Escales, 2016