jeudi 31 mars 2016

"Les disparus du Clairdelune", second tome d'une saga à couper le souffle


Après avoir découvert le premier tome de la Passe-Miroir, "Les fiancés de l'hiver" , j'ai attendu patiemment mon anniversaire pour qu'une bonne âme m'offre la suite (coucou frérot ! et merci !).

Cette suite, en voici le pitch :




Cette chronique ne dira rien à ceux qui n'ont pas encore lu le premier tome de la saga (au fait, qu'attendez-vous ?), quant aux autres, j'imagine qu'on est tous d'accord pour dire que ce second volet des aventures d'Ophélie (et de Thorn) est juste MAGIQUE !

Le premier tome était déjà un coup de coeur, mais souffrait de quelques longueurs dans son intrigue, or ici, tout est passionnant, de la première à la dernière ligne (si je vous révèle que je l'ai terminé à minuit, je pense que ça veut tout dire).

Ophélie est donc nommée Vice-conteuse de Farouk, et est ainsi beaucoup plus exposée à la Cour et à ses intrigues qu'avant, cachée sous son déguisement. De mystérieuses disparitions inquiètent le Pôle et Ophélie se retrouve à enquêter, avec un timing très serré (notre ami Archibald - que je visualise bien sous les traits de Brad Pitt blondinet- est un des disparus). 

Parallèlement aux enlèvements, le personnage de Farouk prend de l'importance (et du mystère), ainsi que celui de Thorn. Arrêtons-nous deux minutes sur Thorn, personnage donc du fiancé-froid-et-hautain, imbuvable dans le premier tome. Sans pour autant faire de la romance l'intrigue de premier plan, Christelle Dabos fait tout de même avancer doucement le bazar. Thorn nous apparaît avec des failles et des fêlures, et même des sentiments ... Si je vous dis que je l'imagine sous les traits d'un genre de Darcy froid, vous comprenez que boum, ça y est, j'ai un petit faible pour lui. On est tout de même très loin de la romance bateau, et il faudra encore bien les deux tomes suivants pour que ça bouge plus, mais il y a de l'espoir...

Le rythme soutenu de l'intrigue ne faiblit jamais, on enchaîne les chapitres l'oeil rivé sur le réveil en se promettant que celui-là c'est le dernier parce que quand même il est vachement tard, puis on se laisse avoir par le suivant.

Ophélie est entraînée dans des intrigues où les ennemis sont invisibles, et reçoit de mystérieuses lettres la menaçant de mort si elle ne renonce pas à son prochain mariage avec Thorn.... La pression des ces menaces et de l'enquête pour retrouver les disparus, tout cela à quelques jours du mariage plonge Ophélie dans une tornade de péripéties.

La réapparition du grand oncle archiviste et de la maman d'Ophélie est propice à quelques nouveaux petits belgicismes qui m'ont bien fait sourire ...

Le parallèle avec Harry Potter se fait à nouveau sentir ici, puissance dix, tant l'imagination de l'auteur foisonne : elle nous invente des mots, des pouvoirs, des personnages, des lieux incroyables, elle a réellement réussi à tisser tout un monde à elle, riche et passionnant. Le regret que j'évoquais dans ma chronique du premier tome (qu'Ophélie ne fasse pas plus usage de ses dons de liseuse et de passe-miroir) ne vaut plus du tout dans ce second volet, où ces deux idées sont bien exploitées !

Qu'es-ce que le cinéma attend pour acheter les droits des bouquins??? première question qui me vient.

Quand sort le troisième tome ???????? deuxième question, et je soupire déjà en pensant à l'attente...

Bref, un énorme coup de coeur pour une saga qui vaut largement le détour, ado, adulte, fan du sorcier à lunettes, fan des personnages maladroits et un tantinet rétros, foncez, c'est un bonheur de lecture !



"La passe-Miroir", tome 2, Les disparus du Clairdelune, Christelle Dabos, Gallimard jeunesse





mercredi 30 mars 2016

"Nos saisons" et "Clara Button", deux coups de coeur graphiques

J'achète tellement de livres, je ramène tellement de livres du boulot, je reçois tellement de livres, que je rassemble ici deux albums, histoire de gagner un chouïa de temps, car j'ai environ 54 idées de chroniques à faire, et, comme tout le monde, je n'ai que deux bras (et une vie de maman, ça bloque un peu pour la lecture).

Donc, deux albums pour le prix d'un aujourd'hui, ma bonne dame. Que du joli ;-)



On commence avec une jolie découverte que cet album, aux couleurs douces !

Un homme et une femme se remémorent les saisons de leur enfance, le froid de la neige, la lumière de l'automne, et de leurs jeux :




Simple et efficace, l'album est un véritable festival de couleurs et de poésie.

La petite fille rencontre le petit garçon ("et ils sont amoureux, hein, maman ? - oui, Petit Loulou), et on les retrouve à la fin du livre, transmettant leurs souvenirs à leurs propres enfants, comme un héritage, une jolie transmission.. On a tous des souvenirs d'enfance fortement liés aux saisons, et cet album nous les rappelle, d'une plume et d'un crayon délicats.

Cette lecture m' a surtout plu pour la qualité des dessins, que je trouve splendides :





"Nos saisons", Caroline Pellissier, Virginie Aladjidi, Emmanuelle Tchoukriel, Album Nathan, 2016


Deuxième album qu'il est joli, le voici :



Clara Button, une petite fille anglaise, est invitée à un mariage et sa grande interrogation est évidemment SA ROBE.



Habile de ses petites mains, elle imagine une robe, et va avec sa mère et son frère dans une mercerie pour finaliser tout ça (en fait, l'album vaut la peine juste pour ce dessin de la mercerie, ses détails, ses couleurs, c'est magnifique) :


Mais, malheur, Clara fait sa sosotte avec ses produits et se retrouve attifée comme cela :



Heureusement, le thème du mariage (et Maman) vont arranger tout cela !

Une série au style vintage/rétro, une héroïne toute mimi, un bel album qui fourmille de détails (existe aussi "Clara Button au pays des chapeaux", tout aussi superbe).


"Clara Button, le mariage surprise", Amy de la Haye et Emily Sutton, 5 Continents éditions.


Je reviens bientôt vous parler du second tome des Fiancés de l'hiver, "Les disparus du Clairdelune", de Christelle Dabos, que j'ai dévoré (et terminé à minuit)....

mardi 29 mars 2016

Edmond et ses amis, le retour !


Vous vous souvenez peut-être de notre copain Edmond ?

Les auteurs reviennent avec une mini série déclinée de ses aventures, "Edmond et ses amis", sous forme d'albums plus petits, pour notre plus grand plaisir !

Nous vous présentons aujourd'hui deux de ces titres (trois sont sortis) : "La course de luge" et "La belle journée".

Edmond vit donc de nouvelles aventures accompagné par l'ours Edouard, mon chouchou Georges hibou, de Polka et Hortense et d'un nouveau pote sobrement nommé "La Chose" (c'est le machin plein de poils rose).



Deux petits albums qui reprennent les couleurs vives et les personnages que l'on a aimé (Merci Marc Boutavant - le créateur de Mouk, que tout parent connaît),

Dans une histoire, on part à la plage avec Edmond et l'ours Edouard, mais, c'est ballot, il se met à pleuvoir ... Que vont faire nos amis ? Tirer le meilleur de la situation ;-)




Dans la seconde histoire, une grande course en luge est organisée :




Deux albums simples, efficaces, aux couleurs vives, aux personnages à bouffer de mignonnerie (oui oui), qui se terminent bien, avec de l'amitié, de la poésie, de l'aventure, bref, on est fans !

Petit format, petit prix (8 €), mais préférez commencer par le premier de la série, le fabuleux "Edmond, la fête sous la lune", un MUST (je remets le lien, au cas où vous hésitez).


"La belle journée" et "La course à la luge", coll. Edmond et ses amis, de Astrid Desbordes et Marc Boutavant, Nathan

lundi 28 mars 2016

"En attendant Bojangles", la folie douce-amère



"En attendant Bojangles" est un premier roman dont on parle partout, le genre de phénomène de librairie qui, par le bouche à oreille, s'amplifie et fait que, forcément, on craque, et on l'achète.

Pour moi, ce fut le jour où ma ma librairie en a fait une vitrine entière, avec du velours rouge, des petits mots "on adore !" remplis de points d'exclamation et des exemplaires partout.

Du coup, j'en avais une attente énorme, du coup, j'ai été déçue ...

L'histoire, la voici :



Vendu comme un "roman de l'amour fou", le bouquin m'a d'abord séduite par son écriture.
La voix de ce petit garçon qui observe le ballet de ses parents, leur folie plus ou moins douce, leurs excentricités qui apportent une touche de magie à sa vie à lui est originale, et c'est bien écrit.

Le roman est assez court et, après quelques pages, je me suis (déjà) lassée de cette folie, je ne l'ai plus trouvée ni magique, ni romanesque, mais horripilante et dangereuse, j'ai pensé comme un parent raisonnable, je n'ai pas laissé la magie m'envahir, j'ai réagi avec horreur, comme l'instit du narrateur, comme ces gens qui ne comprennent pas. J'ai pensé "mais non, ils ne vont pas faire ça", j'ai levé les yeux au ciel,  "oh mon dieu, après ça il en a pour 15 ans de psy, le gamin".

Comme une rabat-joie ...

Plus la mère s'enfonce dans la folie, plus la fin dramatique semble inéluctable, mais, sans la dévoiler, elle m'a révoltée. Je n'ai pas compris, je n'ai pas accepté ce que l'excuse de "l'amour fou" fait faire aux personnages.

Je suis restée rationnelle, de marbre, certaines figures comme celle de l'Ordure ne m'ont vraiment pas plu, et je n'ai pas réussi à être en empathie avec le propos de l'auteur.

J'ai apprécié l'écriture et le début du livre, mais pas l'histoire, finalement, et j'ai du mal à comprendre l'engouement autour de ce roman, qui est, objectivement, un bon roman, mais pas si exceptionnel ....






Et vous, l'avez-vous lu ? Que pensez-vous de cet engouement ? Mérité ?


"En attendant Bojangles", Olivier Bourdeaut, Finitude, 2016

mercredi 23 mars 2016

"Ma fugue chez moi", de Coline Pierré





En ces jours troublés, je me pose un peu la question de la décence de venir papoter de livres par ici, de la futilité de tout cela. J'ai été extrêmement choquée par les attentats d'hier, à quelques kilomètres à peine de mon lieu de travail, mais je n'arrive pas à trouver les mots pour en parler, encore moins sur ce blog, que j'ai envie de garder loin de toutes ces horreurs.

Je voudrais juste partager ici le texte de Céline, que je trouve superbe (ainsi que son blog), allez le lire de ma part, mais moi je reste retranchée derrière mes petites chroniques de lecture, par pudeur...

Place aux livres !

Un petit roman jeunesse donc, aujourd'hui, assez court, un joli coup de coeur :






Anouk souffre de harcèlement scolaire (je ne compte plus les romans sur ce thème en ce moment, et il faut en parler !), et décide de fuguer, pour appeler au secours, pour que l'on fasse attention à elle, pour que tout aille mieux. Mais, confrontée assez vite à la difficulté de sa décision, elle rebrousse chemin et fugue .... dans son grenier. Là, au chaud, au calme, seule, elle fait le point sur sa vie, pique en douce et sans bruit quelques provisions, bricole une cachette de fortune, et, surtout, entend tout.

Toute la détresse de son père, qui la cherche jour et nuit, la tristesse de sa petite soeur, les policiers qui viennent enquêter, ....




Un tour sur les réseaux sociaux lui apprend que son école se mobilise, que des élèves inconnus s'inquiètent pour elle. Elle est partagée entre la joie d'être recherchée, et l'effroi devant la violence de certains commentaires anonymes (ah, internet, l'endroit où tous les cons déversent impunément leur mal-être ...).

La relation d'Anouk avec ses parents est assez compliquée aussi : sa mère est totalement absente, son père n'est pas très proche, il ne lui reste que sa petite soeur, mais qui est à l'internat ...

Pendant sa fugue, Anouk aura l'occasion de découvrir qu'elle n'est finalement pas si seule, et que sa décision est lourde de conséquences pour sa famille.

Sans dévoiler la fin du roman, on peut dire que, pour une fois, l'issue est positive (ben oui, en ce moment je lis des choses déprimantes), et ça fait du bien. 

Destiné aux ados, ce roman saura les faire réfléchir, les toucher, les thèmes du harcèlement et des difficultés familiales les intéresseront,  le tout fort bien écrit (avec une très très jolie couverture, même si c'est futile, ça m'importe quand même).

A conseiller sans hésitation ;-)


"Ma fugue chez moi", Coline Pierré, Rouergue (coll. DoAdo), 2016 


mercredi 16 mars 2016

"Tous nos jours parfaits", ma déception



Chers amis lecteurs, une petite révolution est en marche : je me mets à la littérature pour ados.

Attention, pas la YA (Young Adult), genre qui ne m'attire absolument pas (trop sombre, trop cliché, trop fantasy, pardon pour ceux qui aiment !).

Mais tout de même, quelque chose se passe : j'ai aimé "Les fiancés de l'hiver", j'ai ressorti mes vieux Judy Blume adorés, je traîne dans le rayon ado de ma librairie en me disant, comme une vieille, "purée, de mon temps, j'avais pas un choix de bouquins superbes comme ça".

Alléchée par les critiques dithyrambiques des autres blogueurs et, je l'avoue, par la couverture toute JOLIE de "Tous nos jours parfaits", j'ai craqué et je l'ai embarqué ...

Et bien, j'aurais dû le commander pour les ados de la bibliothèque où je bosse, et le leur chiper.

Parce que je n'ai pas accroché ...

Le pitch : Violet et Finch, deux terminales, l'une populaire et l'autre mauvais élève, se rencontrent sur le toit du lycée, où ils sont tous les deux montés pour, à priori, en sauter. Qui sauve l'autre, finalement ? Pour les autres, c'est Violet l’héroïne, qui a empêché Finch, ce "fêlé" de commettre l'irréparable ... Sauf que Violet n'arrive pas à se remettre de la mort accidentelle de sa soeur, et n'a plus goût à la vie. Les deux ados vont devenir amis, et bientôt vivre une histoire d'amour. Mais le désespoir n'a pas quitté Finch ...

L'histoire a tout pour accrocher, et le roman utilise ce procédé que j'aime bien, de faire entendre les voix des héros en alternant les chapitres.

C'est une critique un peu floue, je vous préviens. Je n'ai pas vraiment aimé, je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire, et les personnages ne m'ont pas touchée. Violet est intéressante, mais Finch est une bonne tête à claque. Impossible de le suivre, il est trop changeant.

L'auteur a voulu alerter sur des thèmes graves - le suicide et la bipolarité- , et c'est louable et important d'en parler, mais je n'ai pas été touchée, et je n'ai pas compris les critiques lues qui parlent de "torrents de larmes et d'émotion" et du "meilleur roman d'amour de ma vie".

Je suis vraiment restée en surface, regardant de loin ce qui arrivait aux héros. j'ai trouvé ça long et laborieux, je me suis perdue à tenter de comprendre Finch, j'ai levé les yeux au ciel, j'ai expédié la fin.


Bref, une déception !

Je suis peut-être trop vieille, à 32 ans, pour apprécier un roman pour ados, finalement ?

Ou j'ai mal pioché ?

Je demande des avis ... je vois pas mal de blogueurs de mon âge qui lisent de la littérature pour ados : est-ce que ça vous plaît autant qu'un roman pour adultes ?


Je vais tout de même récidiver bientôt : je vais recevoir le deuxième tome des "Fiancés de l'hiver" et j'ai craqué pour ce roman, qui m'a l'air superbe :





"Tous nos jours parfaits", Jennifer Niven, Gallimard Jeunesse, 2015

lundi 14 mars 2016

C'est lundi, que lisez-vous ? # 6





Le rendez-vous du lundi, où vous saurez tout sur ce que j'ai lu, ce que je lis et ce que je vais bientôt lire ...

Le récap des liens se fait chez Galleane !




Pour cause de varicelles en chaîne, je suis restée cloîtrée avec mes minis lecteurs à la maison. 

Et on a beaucoup lu  ! Entre deux épisodes de Peppa Pig, une sieste, et les trois séances quotidiennes de tartinage de Cytelium (et les hurlements qui vont avec), on a pris du temps pour lire, en pyjama, et faire des câlins. J'ai même lu mes romans ... (DINGUE).


Mes minis lecteurs ont donc découvert :



Un joli album sur les saisons et l'amitié,

Lire ma chronique


Et un très bel album, poétique et doux, reçu de Alice Editions,


Lire ma chronique



Pendant une sieste, j'ai réussi à m'échapper pour une virée chez Pêle-Mêle (boutique de livres d'occasion bien connue de mon coin, ma caverne d'Ali Baba à moi), d'où j'ai (inévitablement) ramené quantité de livres :

Pour eux ...

Pour moi !

J'ai également terminé deux romans, un coup de coeur et une déception :

Lire ma chronique (coup de coeur !) 
Ma chronique est à venir aujourd'hui ou demain (déception !)


Nous lisons (et lirons bientôt) :


Je termine ceci (qui n'est pas le coup de foudre espéré) :




Puis j'attaque ça : 





Mes minis lecteurs sont tout frétillants car je leur ai ramené ça du boulot :




Bon, en vrai, c'est moi qui suis toute contente, parce que "Nos saisons" est juste magnifique et que les deux petits bouquins des aventures d'Edmond, c'est parce que Georges Hibou et Edmond, je les aime d'amour.

J'adore frimer en disant tout ce que je ramène, genre je pars travailler, et je reviens avec des bouquins tous les soirs, j'ADORE. Et ces ingrats ne se rendent absolument pas compte de leur chance, ils osent prétendre qu'ils n'ont "pas beaucoup de livres, c'est toujours les mêmes" (!!!??)

Voilà pour ce petit récapitulatif, qui fait aussi office de "book haul" (j'écris ça pour être à la mode, mais je n'aime pas, je préfère dire "retour de virée livresque", ça fait moins mystérieux, mais c'est plus enthousiasmant).


Bonne semaine de lecture, les amis, et à tout bientôt pour ma chronique de "Tous nos jours parfaits" (en demi-teinte, je vous préviens).






vendredi 11 mars 2016

"Prendre le temps" ... de revenir à l'essentiel


"Prendre le temps" fait partie des albums que j'ai reçus dans le joli colis d'Alice éditions (celui que j'ai réceptionné en sautant de joie comme une gamine, oui, oui).

Je l'ai choisi pour sa couverture, et son auteur, qui écrit souvent des albums dont il se dégage quelque chose de poétique et d'original dans les illustrations.

Cet album nous parle de l'importance de prendre le temps, quand tout va mal et qu'on a "la tête à l'envers", de revenir à l'essentiel : un câlin de maman, sentir la douceur du vent et le froid qui pique, accepter ses émotions (en profiter pour dire au petit qu'il a le droit d'être triste l'apaisera sûrement), se faire du bien, tout simplement.





J'adore les dessins aux tons si doux, et les phrases, toutes simples, qui vont à l'essentiel.


C'est donc un petit coup de coeur pour l'adulte que je suis ... mais je me dois d'être honnête avec vous, et de vous dire ma déception : mes minis lecteurs n'ont pas du tout accroché.

Mini Louloute, trois ans, a gentiment regardé avec moi le livre, mais ça lui est passé totalement au-dessus de la tête ... Normal, à trois ans, on aime mieux Peppa Pig (en tout cas, elle est dans une phase "je bouffe lis du Peppa Pig tous les soirs") . 

J'ai donc retenté le coup avec mon petit lecteur, qui a tout aussi gentiment écouté l'histoire, mais n'a pas beaucoup réagi, et ne me réclame plus de la lire  (en même temps, Petit Loulou, CINQ ANS donc, me lâche que son biscuit a la forme d'un triangle depuis qu'il a mordu dedans - genre coucou le futur matheux, alors la poésie ... ;-)

"Prendre le temps" est un joli album, poétique à souhait, mais mes minis lecteurs n'y ont pas été sensibles

Je ne désespère pas d'intéresser mes loulous à ce très bel album un peu plus tard, car il en vaut largement la peine : sensible, délicat et réconfortant, il a bien des qualités.

En attendant, et bien je le garde pour moi ... ;-)

Merci à Alice éditions pour l'envoi !

"Prendre le temps", de Maud Roegiers, Alice éditions, 2014

mercredi 9 mars 2016

"Les derniers jours de Rabbit Hayes"



Amis lecteurs, je reviens aujourd'hui avec une chronique d'un roman qui est en train de beaucoup faire parler de lui sur les blogs. J'ajoute à ce débordement d'enthousiasme ma petite pierre, mon gros coup de coeur, mon avis sur cette jolie pépite...

"Les derniers jours de Rabbit Hayes" est le premier roman traduit en français d'une certaine Anna McPartlin, irlandaise qui a "fait une carrière dans le stand- up" (je ne sais même pas ce que cela veut dire), avant de se mettre à l'écriture.

En neuf petits jours, nous suivons la famille Hayes, qui accompagne les derniers moments de Mia, dite Rabbit, qui est en train de perdre bataille contre le cancer.

Autour de Rabbit, ses parents Jack et Molly, sa fille de 12 ans, Juliet, ses frères et soeurs, ses neveux, sa meilleure amie, Marjorie. Tous se soutiennent pour ne pas tomber, se succèdent au chevet de Rabbit, se préparent à l'inévitable, et aux questions délicates qui en découlent (qui prendra soin de Juliet, les funérailles à organiser, ...).

En parallèle, nous plongeons avec Rabbit dans ses souvenirs, et surtout dans le sillage de Johnny, son grand amour perdu, qu'elle retrouve à chaque dose de médicament, à chaque plongée dans le tunnel de l'inconscience. C'est par ce biais-là que nous découvrons qui fut Rabbit, sa jeunesse, son amour condamné, sa force et son courage.

Les proches, autour du lit de la mourante, s'engueulent joyeusement, pleurent, rient, partagent des souvenirs, se serrent les coudes.

Ce roman, autour d'un thème grave et pas follement réjouissant (la fin de vie et le deuil), parvient à nous faire rire plusieurs fois, surtout grâce à sa galerie de personnages attachants.


Le lecteur est prévenu, en commençant le livre, que Rabbit ne s'en sortira pas, que nous suivons ici ses derniers jours, qu'il n'y aura pas de happy end. Cela pourrait être terriblement plombant.

Et pourtant.

Et pourtant, on se prend à encourager Molly, la mère, qui poursuit l'oncologue les bras chargés des dossiers qu'elle a sortis d'Internet, et qui prouvent qu'il se trompe, que sa fille s'en sortira. On l'aime, Molly, on la voudrait pour maman. Elle est extraordinaire, de ténacité, et d'humour, malgré la situation. 

Et pourtant, on rit, on sourit, on suit avec délice cette famille 
"souvent chaotique, parfois exaspérante et toujours très aimante"

C'est un roman qui fait du bien, et je sais que c'est étrange de dire cela à propos d'un bouquin qui a quand même tout pour être triste.





La couverture est magnifique, aussi, minuscule détail, mais qui ajoute encore un point au coup de coeur immense qu'est ce roman, à partager, à faire lire, à savourer ...


 "Les derniers jours de Rabbit Hayes", Anna McParlin, Le Cherche Midi, 2016

lundi 7 mars 2016

"Le bonhomme et l'oiseau"



Aujourd'hui, mes minis lecteurs vous présentent un album tout simple, mais ô combien joli et poétique, "Le bonhomme et l'oiseau"...

C'est l'histoire d'un bonhomme de neige, qui a fier allure sur sa colline, avec son écharpe multicolore et sa branche, et qui recueille au creux de son cou un oiseau tombé du ciel.




Pour le remercier, l'oiseau se mit à lui chanter ses plus beaux récits de voyage : et des images merveilleuses, colorées et joyeuses, des sons et des sensations de pays lointains, ont réchauffé nos deux amis.


Mais un peu trop : le coeur de notre bonhomme se mit bientôt à fondre doucement ...

On voit aussi les saisons qui passent sur les arbres d'à côté, les branches nues bourgeonnent, les petits animaux reviennent ... et ce qu'il devait arriver arriva :


Le bonhomme de neige fondit, jusqu'au prochain hiver ... et l'oiseau fit son nid dans la branche, qui se mit à pousser, pousser ... Jusqu'à devenir un bel arbre coloré, un arbre où un petit garçon aime s'asseoir pour lire ...



Une très jolie histoire d'amitié, qui permet de voir passer les saisons dans de petits détails.
On a adoré les couleurs et les illustrations ... L'album permet aussi d'expliquer le renouvellement des saisons aux enfants, et même le cycle de l'eau (le bonhomme fond pour devenir vapeur d'eau, un joli nuage). Le texte est minimaliste et fait la part belle aux images, tout en douceur et en intimité.

Un classique pour les petits ;-)


"Le bonhomme et l'oiseau", Alice Brière-Haquet et Clotilde Perrin, Père Castor, 2014